chant3

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 \\ <BOOKMARK:v564>[[3-564|564]]<tab> D’autres se déployant en de longs télescopes ; \\ <BOOKMARK:v564>[[3-564|564]]<tab> D’autres se déployant en de longs télescopes ;
 \\ <BOOKMARK:v565>[[3-565|565]]<tab> Montrez-moi ces fuseaux, ces tarrières, ces dards, \\ <BOOKMARK:v565>[[3-565|565]]<tab> Montrez-moi ces fuseaux, ces tarrières, ces dards,
-\\ <BOOKMARK:v566>[[3-566|566]]<tab> Armes de vos combats, instruments de vos arts[(<tab>1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v566>[[3-566|566]]<tab> Armes de vos combats, instruments de vos arts[(<tab>Armes de vos combats, instruments de vos arts. \\ \\ Les insectes sont armés de pied en cap ; ils attaquent, ils se défendent : des dents en scie, des dards, des aiguillons, des pinces, des cuirasses, des ailes, des cornes, des ressorts prodigieux dans les pattes, des cordages ou filets, rien ne manque à l’appareil des organes nécessaires pour une guerre offensive et défensive. La nature n’a rien ménagé pour favoriser leur agilité ; elle leur a prodigué tous les instruments nécessaires à leur conservation, et il n’en est aucun qui ne tire parti de ses organes avec une adresse qui surprend le philosophe même. Voyez la note 47 ci-après. \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v567>[[3-567|567]]<tab> Et les filets prudents de ces longues antennes \\ <BOOKMARK:v567>[[3-567|567]]<tab> Et les filets prudents de ces longues antennes
 \\ <BOOKMARK:v568>[[3-568|568]]<tab> Qui sondent devant vous les routes incertaines. \\ <BOOKMARK:v568>[[3-568|568]]<tab> Qui sondent devant vous les routes incertaines.
-\\ <BOOKMARK:v569>[[3-569|569]]<tab> Que j’observe de près ces clairons, ces tambours[(<tab>1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v569>[[3-569|569]]<tab> Que j’observe de près ces clairons, ces tambours[(<tab>Que j’observe de près ces clairons, ces tambours. \\ \\ La nature a donné à plusieurs insectes, comme aux cigales, aux cousins, aux bourdons, aux grillons, aux sauterelles, et à plusieurs scarabées, la faculté de former certains sons. Mais malgré toutes les recherches on n’a pas encore pu découvrir les organes de l’ouie. L’usage de tous les organes des insectes n’est pas connu ; peut-être que parmi ceux dont on ignore la destination il en est qui remplissent les fonctions de l’oreille. Il y a sans doute dans le chant de ces animaux des modulations, des différences que nous ne saisissons pas ; car il n’est pas dans l’ordre que le chant du combat, de la victoire, de la douleur et du plaisir, soit sur le même ton. Pourquoi les insectes n’auroient-ils pas, comme les autres animaux, des moyens d’exprimer leurs passions ? \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v570>[[3-570|570]]<tab> Signal de vos fureurs, signal de vos amours, \\ <BOOKMARK:v570>[[3-570|570]]<tab> Signal de vos fureurs, signal de vos amours,
 \\ <BOOKMARK:v571>[[3-571|571]]<tab> Qui guidoient vos héros dans les champs de la gloire, \\ <BOOKMARK:v571>[[3-571|571]]<tab> Qui guidoient vos héros dans les champs de la gloire,
 \\ <BOOKMARK:v572>[[3-572|572]]<tab> Et sonnoient le danger, la charge, et la victoire ; \\ <BOOKMARK:v572>[[3-572|572]]<tab> Et sonnoient le danger, la charge, et la victoire ;
-\\ <BOOKMARK:v573>[[3-573|573]]<tab> Enfin tous ces ressorts, organes merveilleux[(<tab>1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v573>[[3-573|573]]<tab> Enfin tous ces ressorts, organes merveilleux[(<tab>Enfin tous ces ressorts, organes merveilleux. \\ \\ Il semble que chaque espèce d’insecte soit destinée à une profession particulière, et qu’elle en ait les outils ; il y en a, pour ainsi dire, de tous les arts, de tous les métiers : leurs premiers travaux sont toujours des chefs-d’œuvre ; leur industrie paroît aussi variée que la diversité des instruments appropriés au travail qui leur est particulier. On voit parmi eux des architectes qui forment le plan d’un édifice capable de contenir plusieurs centaines d’habitants : les appartements en sont si bien distribués qu’il n’est pas un coin de perdu ; chaque individu y est logé séparément dans un espace suffisant. D’autres, plus solitaires, se construisent des cellules séparées, où règnent la propreté et la commodité. Les uns savent filer et ont des quenouilles ; d’autres font de la toile, des filets, et ont pour cela une navette et des pelotons. Il y en a qui bâtissent en bois, et qui ont des serpes pour faire les abattis, des scies pour les débiter : d’autres bâtissent en pierre ; ils ont la truelle et les instruments nécessaires pour les appareiller. Ceux qui travaillent en cire ont des cuillers, des ratissoires : plusieurs, outre la langue pour goûter et lécher, ont la trompe qui fait l’office de chalumeau, ou la tête munie d’une paire de tenailles, et ont encore à l’extrémité de la queue une tarrière mobile propre à percer et creuser, etc. Les mouvements de ces petits animaux ne sont ni de caprice, ni fortuits ; ils sont plein d’ordre et de dessein, et tendent tous au but pour lequel la nature a formé chacun d’eux. Il en est plusieurs dont le gouvernement, l’économie, les mœurs et l’industrie pourroient servir d’exemple aux hommes : il semble qu’ils aient résolu le grand problême de la vie ; ils ont trouvé l’art d’être heureux, ils le paroissent au moins. Pourroit-on en dire autant des hommes, qui se croient bien supérieurs ? \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v574>[[3-574|574]]<tab> Qui confondent des arts le savoir orgueilleux, \\ <BOOKMARK:v574>[[3-574|574]]<tab> Qui confondent des arts le savoir orgueilleux,
 \\ <BOOKMARK:v575>[[3-575|575]]<tab> Chefs-d’œuvre d’une main en merveilles féconde, \\ <BOOKMARK:v575>[[3-575|575]]<tab> Chefs-d’œuvre d’une main en merveilles féconde,
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 \\ <BOOKMARK:v618>[[3-618|618]]<tab> Qu’un projet d’embuscade occupe le renard ; \\ <BOOKMARK:v618>[[3-618|618]]<tab> Qu’un projet d’embuscade occupe le renard ;
 \\ <BOOKMARK:v619>[[3-619|619]]<tab> Que la nature enfin soit par-tout embellie, \\ <BOOKMARK:v619>[[3-619|619]]<tab> Que la nature enfin soit par-tout embellie,
-\\ <BOOKMARK:v620>[[3-620|620]]<tab> Et même après la mort y ressemble à la vie[(<tab>1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v620>[[3-620|620]]<tab> Et même après la mort y ressemble à la vie[(<tab>Et même après la mort y ressemble à la vie. \\ \\ Voyez ce qu’a écrit l’abbé Manesse sur l’art d’empailler. \\ \\ )].
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 \\ <BOOKMARK:v621>[[3-621|621]]<tab> Laissez aux cabinets des villes et des rois \\ <BOOKMARK:v621>[[3-621|621]]<tab> Laissez aux cabinets des villes et des rois
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 \\ <BOOKMARK:v624>[[3-624|624]]<tab> La momie à la mort disputant sa conquête, \\ <BOOKMARK:v624>[[3-624|624]]<tab> La momie à la mort disputant sa conquête,
 \\ <BOOKMARK:v625>[[3-625|625]]<tab> Et ces os de géant, et l’avorton hideux \\ <BOOKMARK:v625>[[3-625|625]]<tab> Et ces os de géant, et l’avorton hideux
-\\ <BOOKMARK:v626>[[3-626|626]]<tab> Que l’être et le néant réclamèrent tous deux[(<tab>1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v626>[[3-626|626]]<tab> Que l’être et le néant réclamèrent tous deux[(<tab>Que l’être et le néant réclamèrent tous deux. \\ \\ Les jeux, les caprices ou les écarts de la nature ne sont pas indignes de l’attention d’un philosophe, quand on ne les observeroit que sous le rapport des avantages qui en peuvent résulter, abstraction faite de ce qu’ils présentent de curieux. On sait que par l’art émané de l’observation on est parvenu à changer la direction de la nature ; qu’on a obtenu d’elle, dans les deux règnes des êtres vivants, des individus qu’elle auroit toujours refusés ; que les mulets et les plus beaux fruits sont des monstres qu’elle refuse de reproduire si l’art ne l’y force pas. Qui sait ce qu’on obtiendroit d’elle si tous ses écarts étoient bien connus ? Quant aux restes des êtres gigantesques qui ont existé, leur examen, celui des lieux où on les retrouve, peuvent jeter un grand jour sur ce que fut la nature dans des temps antérieurs. \\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v627>[[3-627|627]]<tab> Mais si quelque oiseau cher, un chien, ami fidèle, \\ <BOOKMARK:v627>[[3-627|627]]<tab> Mais si quelque oiseau cher, un chien, ami fidèle,
 \\ <BOOKMARK:v628>[[3-628|628]]<tab> A distrait vos chagrins, vous a marqué son zèle, \\ <BOOKMARK:v628>[[3-628|628]]<tab> A distrait vos chagrins, vous a marqué son zèle,
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 \\ <BOOKMARK:v642>[[3-642|642]]<tab> Épier une mouche, ou le rat ennemi, \\ <BOOKMARK:v642>[[3-642|642]]<tab> Épier une mouche, ou le rat ennemi,
 \\ <BOOKMARK:v643>[[3-643|643]]<tab> Si funeste aux auteurs, dont la dent téméraire \\ <BOOKMARK:v643>[[3-643|643]]<tab> Si funeste aux auteurs, dont la dent téméraire
-\\ <BOOKMARK:v644>[[3-644|644]]<tab> Ronge indifféremment Dubartas[(<tab>1234567890 \\ \\ )] ou Voltaire ;+\\ <BOOKMARK:v644>[[3-644|644]]<tab> Ronge indifféremment Dubartas[(<tab>Ronge indifféremment Dubartas. \\ \\ Guillaume de Salluste Dubartas, auteur, inconnu aujourd’hui, de beaucoup de poésies et d’un grand poëme sur la création, intitulé //la Semaine//. Il a été non seulement poëte, mais négociateur et vaillant capitaine ; et aucun de ces titres ne l’a sauvé de l’oubli. \\ Le passage suivant de //la Semaine//, dans lequel il dépeint le vol et le chant de l’alouette, lui paroissoit de l’harmonie imitative : \\ \\ <tab><tab>« La gentille alouette crie son tire lire, \\ <tab><tab>« Tire lire a liré, et tire tiran lire \\ <tab><tab>« Vers la voûte du ciel ; puis son vol vers ce lieu \\ <tab><tab>« Vire, et désire dire, adieu Dieu, adieu Dieu. \\ \\ )] ou Voltaire ;
 \\ <BOOKMARK:v645>[[3-645|645]]<tab> Ou telle que tu viens, minaudant avec art, \\ <BOOKMARK:v645>[[3-645|645]]<tab> Ou telle que tu viens, minaudant avec art,
 \\ <BOOKMARK:v646>[[3-646|646]]<tab> De mon sobre dîner solliciter ta part ; \\ <BOOKMARK:v646>[[3-646|646]]<tab> De mon sobre dîner solliciter ta part ;