chant3

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chant3 [2017/01/31 12:31] Timothée Léchotchant3 [2017/01/31 15:34] Timothée Léchot
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 \\ <BOOKMARK:v530>[[3-530|530]]<tab> L’un des gestes de l’homme, et l’autre de sa voix ; \\ <BOOKMARK:v530>[[3-530|530]]<tab> L’un des gestes de l’homme, et l’autre de sa voix ;
 \\ <BOOKMARK:v531>[[3-531|531]]<tab> Les peuples casaniers, les races vagabondes ; \\ <BOOKMARK:v531>[[3-531|531]]<tab> Les peuples casaniers, les races vagabondes ;
-\\ <BOOKMARK:v532>[[3-532|532]]<tab> L’équivoque habitant de la terre et des ondes[( \\ \\ )], +\\ <BOOKMARK:v532>[[3-532|532]]<tab> L’équivoque habitant de la terre et des ondes[(L’équivoque habitant de la terre et des ondes. \\ \\ Les phoques, les morses, les lions et ours marins, les lamantins, sont, à proprement parler, les seuls animaux auxquels on puisse donner le nom d’amphibie dans toute l’acception du terme : ils paroissent les seuls qui puissent vivre également dans l’air et dans l’eau, parcequ’ils sont les seuls dans lesquels le trou de la cloison du cœur reste toujours ouvert ; ils sont par conséquent les seuls qui puissent se passer de respirer, et vivre également dans l’un et l’autre élément. Dans l’homme et les animaux terrestres, le trou de la cloison du cœur (qui, en laissant au sang le passage ouvert de la veine-cave à l’aorte, permet au fœtus de vivre sans respirer) se ferme au moment de la naissance, et demeure fermé toute la vie : dans les animaux véritablement amphibies c’est le contraire, le trou de la cloison du cœur reste toujours ouvert, la communication du sang de la veine-cave à l’aorte subsiste toujours ; de manière que ces animaux ont l’avantage de respirer quand il leur plaît, et de s’en passer quand il le fait : ils sont, dans le système de la nature vivante, le passage et la nuance des quadrupèdes aux cétacées ; appartenant encore à la terre et déjà habitants des eaux, ils forment le passage de la vie animale de l’un à l’autre élément. \\ \\ )], 
-\\ <BOOKMARK:v533>[[3-533|533]]<tab> Et les oiseaux rameurs[(1234567890 \\ \\ )], et les poissons ailés[(1234567890 \\ \\ )]. +\\ <BOOKMARK:v533>[[3-533|533]]<tab> Et les oiseaux rameurs[(Les oiseaux rameurs. \\ \\ Les oiseaux aquatiques et les manchots, ou, comme Forster les a nommés, les aptenodytes, dont on connoit aujourd’hui une dixaine d’espèces. Ces oiseaux, excellents plongeurs, rament effectivement sous l’eau au moyen de leurs ailes très raccourcies, et garnies de pennes extrêmement petites, roides et comme écailleuses. Ces ailes sont très improprement appelées nageoires par ceux qui font plus attention à leur usage qu’à leur structure. \\ \\ )], et les poissons ailés[(Poissons ailés. \\ \\ On connoît aujourd’hui plusieurs espèces de poissons volants, c’est-à-dire qui s’élancent hors de la mer, et se soutiennent et avancent en l’air aussi long-temps que leurs grandes nageoires ne se sont pas desséchées, ou jusqu’à ce que les albatrosses, les frégates et les paille-en-queue les forcent à se réfugier de nouveau dans l’eau, où ils trouvent de nouveaux ennemis dans les dorades, les bonites, les pelamides, et d’autres poissons voraces. Ces poissons sont de huit espèces, connues sous le nom de //trigle//, dont le pirapède est le poisson volant par excellence. \\ \\ )]. 
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 \\ <BOOKMARK:v534>[[3-534|534]]<tab> Vous-mêmes dans ces lieux vous serez appelés, \\ <BOOKMARK:v534>[[3-534|534]]<tab> Vous-mêmes dans ces lieux vous serez appelés,
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 \\ <BOOKMARK:v542>[[3-542|542]]<tab> L’habitant de la fange et les hôtes des fleurs, \\ <BOOKMARK:v542>[[3-542|542]]<tab> L’habitant de la fange et les hôtes des fleurs,
 \\ <BOOKMARK:v543>[[3-543|543]]<tab> Et ceux qui, se creusant un plus secret asile, \\ <BOOKMARK:v543>[[3-543|543]]<tab> Et ceux qui, se creusant un plus secret asile,
-\\ <BOOKMARK:v544>[[3-544|544]]<tab> Des tumeurs d’une feuille ont fait leur domicile[(1234567890 \\ \\ )] ;+\\ <BOOKMARK:v544>[[3-544|544]]<tab> Des tumeurs d’une feuille ont fait leur domicile[(Des tumeurs d’une feuille ont fait leur domicile. \\ \\ La nature, qui veille à la reproduction des êtres, a donné à un grand nombre d’insectes l’instinct de déposer leurs œufs dans des substances propres à nourrir leurs enfants aussitôt qu’ils sont éclos. On observe que les mouches connues sous le nom de //cynips//, sont armées sous le ventre d’un aiguillon, dont le jeu admirable s’exécute par une espèce de ressort caché dans l’intérieur de l’animal ; le cynips s’en sert pour percer l’épiderme de la feuille, ou pour pénétrer dans le corps des chenilles, à dessein d’y déposer ses œufs. Ce dépôt fait dans l’entamure de la feuille cause une extravasion des sucs végétaux, de qui donne naissance à ces fausses petites pommes, ces galles et autres excroissances de différentes formes, dans lesquelles le ver éclos trouve la nourriture et le logement. Roulé en forme de boule dans son appartement étroit, obscur, mais propre, commode, il y est à l’abri des intempéries de l’air et de tous les dangers. Parvenu à son dernier accroissement, il se change en chrysalide, s’ouvre une porte, déploie ses ailes, prend son essor, et devient habitant d’un autre élément. \\ \\ )] ;
 \\ <BOOKMARK:v545>[[3-545|545]]<tab> Le ver rongeur des fruits, et le ver assassin, \\ <BOOKMARK:v545>[[3-545|545]]<tab> Le ver rongeur des fruits, et le ver assassin,
-\\ <BOOKMARK:v546>[[3-546|546]]<tab> En rubans animés vivant dans notre sein[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v546>[[3-546|546]]<tab> En rubans animés vivant dans notre sein[(Rubans animés. \\ \\ Les ténia, qui sont si variés dans les différents animaux, et dont l’homme nourrit aussi plus d’une espèce. On en connoît aujourd’hui un grand nombre. Le nom de solitaire est fort impropre ; car celui qu’on avoit cru exister seul dans les intestins de l’homme, y a aussi été trouvé avec plusieurs autres. Les cucurbitains ne sont que des articulations détachées de ce ver. \\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v547>[[3-547|547]]<tab> J’y veux voir de nos murs la tapissière agile, \\ <BOOKMARK:v547>[[3-547|547]]<tab> J’y veux voir de nos murs la tapissière agile,
-\\ <BOOKMARK:v548>[[3-548|548]]<tab> La mouche qui bâtit[(1234567890 \\ \\ )], et la mouche qui file[(1234567890 \\ \\ )] ; +\\ <BOOKMARK:v548>[[3-548|548]]<tab> La mouche qui bâtit[(Mouche qui bâtit. \\ \\ Il y a plusieurs espèces de mouches qui bâtissent. Rien de plus curieux que leur architecture, et de plus intéressant que les matériaux qu’elles emploient. Les arts pourroient peut-être profiter de l’instinct de ces industrieux animaux : la mouche maçonne construit plusieurs cellules avec des grains de sable dont elle sait composer un mortier, qui dans peu de temps acquiert la dureté des pierres les plus solides. N’est-ce par là le fameux mortier des anciens Romains, que nos savants n’ont encore pu imiter ? Plusieurs insectes bâtissent avec une substance qui est un vrai papier, ou du carton, etc. \\ \\ )], et la mouche qui file[(Mouche qui file. \\ \\ Plusieurs naturalistes ont compris sous la dénomination de mouches les demoiselles dont les larves filent pour tapisser le logement où elles se métamorphosent. La larve du //formica leo//, dont l’histoire est si curieuse et si intéressante, devient une mouche demoiselle. \\ \\ )] ; 
-\\ <BOOKMARK:v549>[[3-549|549]]<tab> Ceux qui d’un fil doré composent leur tombeau[(1234567890 \\ \\ )], +\\ <BOOKMARK:v549>[[3-549|549]]<tab> Ceux qui d’un fil doré composent leur tombeau[(Ceux qui d’un fil doré composent leur tombeau. \\ \\ Ce sont les vers à soie. \\ \\ )], 
-\\ <BOOKMARK:v550>[[3-550|550]]<tab> Ceux dont l’amour dans l’ombre allume le flambeau[(1234567890 \\ \\ )] ; +\\ <BOOKMARK:v550>[[3-550|550]]<tab> Ceux dont l’amour dans l’ombre allume le flambeau[(Ceux dont l’amour dans l’ombre allume le flambeau. \\ \\ Il n’est aucun insecte dont les amours soient aussi cachées que celles des mouches à miel : il en est de même des thermès des zones torrides. Au reste il y a plusieurs autres insectes dont l’accouplement se fait ordinairement à couvert ; tels sont les carabes, les ténébrions, les blattes. \\ \\ )] ; 
-\\ <BOOKMARK:v551>[[3-551|551]]<tab> L’insecte dont un an borne la destinée[(1234567890 \\ \\ )] ;+\\ <BOOKMARK:v551>[[3-551|551]]<tab> L’insecte dont un an borne la destinée[(L’insecte dont un an borne la destinée. \\ \\ Beaucoup d’insectes vivent depuis le moment où ils sont éclos jusqu’à la même époque de l’année suivante, en passant l’hiver dans l’état de nymphes : d’autres vivent dans l’état de larve pendant quelques années ; il en est qui voient plusieurs générations dans le cours d’un été. Les insectes qui dans l’espace d’un jour et même de quelques heures terminent leur carrière (du moins celle de leur état parfait), sont les éphémères, appelées communément //mouches de Saint-Laurent//\\ \\ )] ;
 \\ <BOOKMARK:v552>[[3-552|552]]<tab> Celui qui naît, jouit, et meurt dans la journée, \\ <BOOKMARK:v552>[[3-552|552]]<tab> Celui qui naît, jouit, et meurt dans la journée,
 \\ <BOOKMARK:v553>[[3-553|553]]<tab> Et dont la vie au moins n’a pas d’instants perdus. \\ <BOOKMARK:v553>[[3-553|553]]<tab> Et dont la vie au moins n’a pas d’instants perdus.
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 \\ <BOOKMARK:v558>[[3-558|558]]<tab> Vos aigrettes, vos fleurs, vos perles, vos rubis, \\ <BOOKMARK:v558>[[3-558|558]]<tab> Vos aigrettes, vos fleurs, vos perles, vos rubis,
 \\ <BOOKMARK:v559>[[3-559|559]]<tab> Et ces fourreaux brillants, et ces étuis fidèles, \\ <BOOKMARK:v559>[[3-559|559]]<tab> Et ces fourreaux brillants, et ces étuis fidèles,
-\\ <BOOKMARK:v560>[[3-560|560]]<tab> Dont l’écaille défend la gaze de vos ailes[(1234567890 \\ \\ )] ;+\\ <BOOKMARK:v560>[[3-560|560]]<tab> Dont l’écaille défend la gaze de vos ailes[(Venez avec l’éclat de vos riches habits, \\ Vos aigrettes, etc...... \\ Dont l’écaille défend la gaze de vos ailes. \\ \\ La nature semble avoir voulu dédommager les insectes de leur foiblesse, en parant leur robe des plus vives couleurs : sur leurs ailes et leurs ornements de tête on voit briller l’azur, l’or, l’argent, le vert, le rouge, le jaune, etc. ; les franges, les aigrettes, les houpes sont prodiguées, et les reflets de ces couleurs différentes sont au moins aussi vifs que ceux des pierres précieuses. Il ne faut qu’examiner une mouche luisante, un papillon, une chenille même, pour être étonné de leur magnificence et de la variété de leur livrée. Est-il dans la nature que la parure soit l’apanage de la foiblesse ? \\ \\ )] ;
 \\ <BOOKMARK:v561>[[3-561|561]]<tab> Ces prismes, ces miroirs, savamment travaillés, \\ <BOOKMARK:v561>[[3-561|561]]<tab> Ces prismes, ces miroirs, savamment travaillés,
-\\ <BOOKMARK:v562>[[3-562|562]]<tab> Ces yeux qu’avec tant d’art la nature a taillés[(1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v562>[[3-562|562]]<tab> Ces yeux qu’avec tant d’art la nature a taillés[(Ces yeux qu’avec tant d’art la nature a taillés. \\ \\ De toutes les parties des insectes, les yeux à réseau sont peut-être les plus propres à nous faire connoître avec quel prodigieux appareil la nature les a formés, et à nous apprendre en général combien elle produit de merveilles qui nous échappent. Les plus grands observateurs microscopiques n’ont pas manqué d’étudier la structure singulière de ces yeux. Ceux des mouches, des scarabées, des papillons et de divers autres insectes, ne différents en rien d’essentiel. Ces yeux sont tous à peu près des portions de sphère : leur enveloppe extérieure peut être regardée comme la cornée. On appelle cornée l’enveloppe extérieure de tout œil, celle à laquelle le doigt toucheroit si, les paupières restant ouvertes, on vouloit toucher un œil. Celle des insectes dont nous parlons a une sorte de luisant qui fait voir souvent des couleurs aussi variées que celles de l’arc-en-ciel. Elle paroît, à la vue simple, unie comme une glace ; mais lorsqu’on la regarde à la loupe, elle paroît taillée à facettes comme des diamants : ces facettes sont disposées avec une régularité admirable et dans un nombre prodigieux. Leuwenhoeck a calculé qu’il y en avoit trois mille cent quatre-vingt-une sur une seule cornée d’un scarabée, et qu’il y en avoit huit mille sur chacune des cornées d’une mouche ordinaire. Hook  en a trouvé quatorze mille dans les deux yeux d’un bourdon, et Leuwenhoeck en a compté six mille deux cent-vingt-six dans les deux yeux d’un ver à soie ailé. Ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est que toutes ces facettes sont vraisemblablement autant d’yeux ; de sorte qu’au lieu de deux yeux ou cristallins que quelques naturalistes ont peine à accorder aux papillons, nous devons leur en reconnoître sur les deux cornées trente-quatre mille six cent cinquante ; aux mouches, seize mille, et aux autre plus ou moins, mais toujours dans un nombre aussi surprenant. \\ Voici deux expériences de savants observateurs, qui prouvent incontestablement que chaque facette est un cristallin, et que chaque cristallin est accompagné de ce qui forme un œil complet : ils ont détaché les cornées de divers insectes ; ils en ont tiré avec adresse toute la matière qui y étoit renfermée, et après avoir bien nettoyé toute la surface intérieure, ils les ont mises à la place d’une lentille de microscope. Cette cornée, ainsi ajustée, et pointée vis-à-vis d’une bougie, produisoit une des plus riches illuminations. M. Puget avoit imaginé de tenir au foyer d’un microscope l’œil d’un papillon ainsi préparé : un soldat vu à ce microscope d’un genre particulier auroit paru une armée de dix sept mille trois cent vingt-cinq soldats ; un pont auroit paru l’assemblage d’un nombre infini d’arches. Leuwenhoeck a poussé la dissection jusqu’à découvrir que chaque cristallin a son nerf optique. Comment, dira-t-on, un insecte, avec des milliers d’yeux, peut-il voir l’objet simple ? Lorsque nous saurons au juste comment nous-mêmes, avec deux yeux, nous voyons les objets simples, il nous sera aisé de concevoir que les objets peuvent paroître simples à des insectes avec des milliers d’yeux. La nature, qui a voulu que leurs yeux ne fussent point mobiles, y a suppléé par le nombre et par la position. Malgré ces milliers d’yeux dont sont composées les orbites, la plupart des mouches ont encore trois autres yeux placés en triangle sur la tête, entre le crâne et le cou : ces trois yeux, qui sont aussi des cristallins, ne sont point à facettes ; ils sont lisses et paroissent comme des points. Ces différentes grosseurs des yeux dans le même insecte, jointes à la considération des différentes places accordées à chaque œil, conduisent à présumer avec quelque vraisemblance que la nature a favorisé les insectes d’yeux propres à voir les objets qui sont près d’eux, et d’autres pour voir les objets éloignés ; qu’elle les a pour ainsi dire pourvus de microscopes et de télescopes. Il faut observer que la plupart de ces yeux à facettes sont couverts de poil, que l’on peut soupçonner de produire l’effet des cils de nos yeux, c’est-à-dire de détourner une trop grande quantité de rayons de lumière qui ne serviroient qu’à embarrasser la vue. \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v563>[[3-563|563]]<tab> Les uns semés sur vous en brillants microscopes, \\ <BOOKMARK:v563>[[3-563|563]]<tab> Les uns semés sur vous en brillants microscopes,
 \\ <BOOKMARK:v564>[[3-564|564]]<tab> D’autres se déployant en de longs télescopes ; \\ <BOOKMARK:v564>[[3-564|564]]<tab> D’autres se déployant en de longs télescopes ;