chant3

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chant3 [2017/01/31 01:05] Timothée Léchotchant3 [2017/01/31 01:10] Timothée Léchot
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 \\ <BOOKMARK:v497>[[3-497|497]]<tab> Les métaux colorés et les brillants crystaux, \\ <BOOKMARK:v497>[[3-497|497]]<tab> Les métaux colorés et les brillants crystaux,
 \\ <BOOKMARK:v498>[[3-498|498]]<tab> Nobles fils du rocher, aussi purs que ses eaux ; \\ <BOOKMARK:v498>[[3-498|498]]<tab> Nobles fils du rocher, aussi purs que ses eaux ;
-\\ <BOOKMARK:v499>[[3-499|499]]<tab> L’argile à qui le feu donna l’éclat du verre[(1234567890 \\ \\ )], +\\ <BOOKMARK:v499>[[3-499|499]]<tab> L’argile à qui le feu donna l’éclat du verre[(L’argile à qui le feu donna l’éclat du verre. \\ \\ L’argile dont il est ici question est tune espèce de terre très blanche, qu’on mêle, dans une proportion reconnue par l’expérience, avec du quartz et du feld-spath, broyés au moulin, qui sont les matières premières qui entrent dans la composition des belles porcelaines de Sèvres. La nature a pris le soin de mélanger elle-même toutes ces matières : on trouve ces mélanges dans plusieurs endroits ; mais nulle part ces matières ne sont réunies naturellement dans une proportion aussi favorable pour la composition de la porcelaine qu’à la Chine, où elles sont connues sous le nom de //kaolin//. C’est en analysant cette substance que l’art est parvenu à faire pour la France ce que la nature a prodigué aux heureux Chinois : c’est ainsi qu’en étudiant la nature nous obtenons d’elle ce qu’elle paroît avoir voulu nous refuser, et que si tout n’a pas été fait pour l’homme, au moins l’homme par son art sait profiter de tout. \\ \\ )], 
-\\ <BOOKMARK:v500>[[3-500|500]]<tab> Et les bois que les eaux ont transformés en pierre[(1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v500>[[3-500|500]]<tab> Et les bois que les eaux ont transformés en pierre[(Et les bois que les eaux ont transformés en pierre. \\ \\ Les pétrifications sont des corps organisés, qui, sortis du sein des mers ou de la surface de la terre, ont été ensevelis par divers accidents à différentes profondeurs, et qu’on retrouve aujourd’hui sous leurs formes et leurs contextures primitives, mais ayant changé de nature ; ce qui étoit bois ou os est devenu pierre par une opération de la nature dont on peut se rendre raison. \\ Toute pétrification strictement telle n’est plus que le squelette ou l’image d’un corps qui a eu vie ou qui a végété ; c’est ainsi que le bois pétrifié n’est plus le bois même. On sait que les bois ordinaires sont des corps dans lesquels le volume des pores excède de beaucoup le volume des parties solides. Lorsqu’ils sont déposés, enterrés dans certains lieux, il s’introduit dans leurs pores des sucs lapidifiques que les eaux entraînent avec elles, qui, extrêmement divisés et quelquefois colorés, en remplissent les capacités ; ces sucs se condensent avec le temps et s’y moulent ; ensuite les parties ligneuses et solides du bois entrent en fermentation, se décomposent, et sont chassées de leur place par les filtrations de l’eau ; et par ce moyen elles laissent vide en forme de pores l’espace qu’elles occupoient. Dans le moment de la métamorphose du bois en pierre on n’aperçoit aucune différence ni sur le volume, ni sur la forme ; mais il y a, tant à la surface qu’à l’intérieur, un changement de substance : ce qui étoit pore dans le bois naturel est devenu solide dans le bois pétrifié ; ce qui étoit plein dans le premier état est devenu vide ou poreux dans le second ; les sucs lapidifiques continuant à circuler et à se fixer dans ces nouveaux pores, ceux-ci se remplissent comme les premiers : cette seconde opération faite, il ne reste plus rien de la substance du bois, tout est changé en pierre, et cette pierre a les mêmes formes, la même contexture que le bois primitif, parcequ’il a servi de moule à la matière pierreuse, et que la nature dans cette opération s’est imitée et copiée elle-même. \\ Il y donc, dit Mongez, quatre époques bien distinctes dans la marche que suit la nature pour convertir un morceau de bois en pierre, ou, en s’exprimant avec plus de justesse, afin de lui substituer un dépôt pierreux : 1° le bois végétal parfait, composé de parties solides et vides, de fibres ligneuses et de vaisseaux ; 2° le bois ayant ses vaisseaux remplis par un dépôt pierreux, et ses parties solides restant dans le même état ; 3° les parties solides, attaquées et décomposées, formant de nouvelles cavités entre les cylindres pierreux qui restent dans le même état et qui soutiennent toute la masse ; 4° enfin ces nouvelles cavités, remplies de nouveaux dépôts, faisant corps avec les cylindres, et ne composant plus qu’une masse totalement pierreuse, représentant exactement le morceau de bois. La nature suit la même marche pour opérer toutes les autres pétrifications. \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v501>[[3-501|501]]<tab> Soit qu’un limon durci les recouvre au dehors, \\ <BOOKMARK:v501>[[3-501|501]]<tab> Soit qu’un limon durci les recouvre au dehors,
 \\ <BOOKMARK:v502>[[3-502|502]]<tab> Soit que des sucs pierreux aient pénétré leurs corps ; \\ <BOOKMARK:v502>[[3-502|502]]<tab> Soit que des sucs pierreux aient pénétré leurs corps ;