chant3

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
Prochaine révisionLes deux révisions suivantes
chant3 [2017/01/31 00:47] Timothée Léchotchant3 [2017/01/31 00:58] Timothée Léchot
Ligne 409: Ligne 409:
 \\ <BOOKMARK:v375>[[3-375|375]]<tab> De malheur en malheur sa chûte se consomme : \\ <BOOKMARK:v375>[[3-375|375]]<tab> De malheur en malheur sa chûte se consomme :
 \\ <BOOKMARK:v376>[[3-376|376]]<tab> Tyr n’est plus, Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome ! \\ <BOOKMARK:v376>[[3-376|376]]<tab> Tyr n’est plus, Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome !
-\\ <BOOKMARK:v377>[[3-377|377]]<tab> O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleurs[(1234567890 \\ \\ )] !+\\ <BOOKMARK:v377>[[3-377|377]]<tab> O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleurs[(O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleur ! \\ \\ Ce morceau a été écrit en 1793. \\ \\ )] !
 \\ <BOOKMARK:v378>[[3-378|378]]<tab> Mes yeux à ces pensers se sont mouillés de pleurs. \\ <BOOKMARK:v378>[[3-378|378]]<tab> Mes yeux à ces pensers se sont mouillés de pleurs.
 \\  \\
Ligne 425: Ligne 425:
 \\ <BOOKMARK:v390>[[3-390|390]]<tab> Et peuple ces vergers de citoyens nouveaux ; \\ <BOOKMARK:v390>[[3-390|390]]<tab> Et peuple ces vergers de citoyens nouveaux ;
 \\ <BOOKMARK:v391>[[3-391|391]]<tab> Comment, dans les canaux où sa course s’achève, \\ <BOOKMARK:v391>[[3-391|391]]<tab> Comment, dans les canaux où sa course s’achève,
-\\ <BOOKMARK:v392>[[3-392|392]]<tab> Dans ses balancements monte et descend la sève[(1234567890 \\ \\ )] ;+\\ <BOOKMARK:v392>[[3-392|392]]<tab> Dans ses balancements monte et descend la sève[(Dans ses balancements monte et descend la sève. \\ \\ Le mouvement de la sève se fait-il dans les plantes comme celui du sang dans les animaux ? C’est ce dont tous les physiciens naturalistes ne conviennent pas. Tous reconnoissent le mouvement de la sève, tous s’accordent à la regarder comme le moyen employé par la nature pour l’entretien de la vie végétale ; tous disent que la sève monte des racines aux dernières extrémités des rameaux, et qu’elle descend de ces extrémités aux racines : mais ils ne s’accordent pas à regarder ce mouvement comme une véritable circulation semblable à celle du sang, qui part du cœur et est poussé jusqu’aux extrémités des membres, puis de là ramené par d’autres canaux jusqu’au cœur. Les sages attendent que de nouvelles expériences les aident à prononcer. Ils ont appris, par les découvertes faites dans l’économie végétale, que les plantes prennent la majeure partie de leur nourriture par les feuilles et les rameaux, et l’autre partie par les racines ; ils savent que la sève qui descend est plus abondante que celle qui monte, qu’elle a aussi des qualités différentes : ils ne voient pas encore dans la structure des plantes les organes capables de pousser la sève d’une extrémité à l’autre, comme l’anatomie le leur montre par rapport au mouvement du sang dans les animaux. On a bien distingué les vaisseaux qui portent la sève des racines aux feuilles, de ceux qui la conduisent des feuilles aux racines ; on a reconnu ceux par les moyen desquels l’air exerce son influence sur la végétation ; on est parvenu à estimer les effets de la chaleur sur l’économie végétale : mais on n’a pas découvert dans les plantes les organes qui opèrent l’étonnant phénomène de la circulation du sang : c’est pourquoi on n’ose encore qualifier de circulation le mouvement de la sève ; on se contente de la nommer un balancement, une espèce de mouvement oscillatoire ascendant et descendant, regardé jusqu’à ce jour comme inexplicable. \\ 
 +Mais s’il n’est pas encore possible de pénétrer ce mystère, on en est bien dédommagé par les découvertes surprenantes déjà faites. Quoi de plus admirable que la structure ou l’organisation des plantes ! quel mécanisme étonnant ! On y découvre des vases ou des moules différents dont la nature se sert pour préparer la sève et la rendre propre à former les différentes parties dont elles sont composées : il y en a pour former l’écorce, le bois, les épines, les poils ou le duvet, la moëlle, le coton, les fleurs et les graines. L’esprit le plus actif et le plus curieux trouvera toujours de quoi se satisfaire dans l’étude des végétaux. S’il ne peut pas connoître tout le mécanisme de la circulation de la sève, il peut savoir comment s’opère l’élaboration de ce suc. En pénétrant dans le laboratoire de la nature, il reconnoîtra l’usage et les effets des utricules, des trachées, des vaisseaux propres ; il verra l’emploi qu’elle fait des racines, du chevelu, des fibres, du bois, des feuilles, des fleurs : s’il suit la nature dans ses procédés pour la reproduction, il étudiera les graines ; il recherchera l’usage qu’elle fait de la pulpe ou des lobes, de la plantule, des feuilles séminales, des nœuds, des boutons, des provins, etc. Qu’il joigne à toutes ces connoissances des observations botanico-météorologiques, il pourra seconder la nature dans la reproduction et l’entretien des végétaux, rendre les plus importants services à l’agriculture, et par conséquent à l’humanité. \\ \\ )] ;
 \\ <BOOKMARK:v393>[[3-393|393]]<tab> Comment le suc enfin de la même liqueur \\ <BOOKMARK:v393>[[3-393|393]]<tab> Comment le suc enfin de la même liqueur
 \\ <BOOKMARK:v394>[[3-394|394]]<tab> Forme le bois, la feuille, et le fruit, et la fleur. \\ <BOOKMARK:v394>[[3-394|394]]<tab> Forme le bois, la feuille, et le fruit, et la fleur.
Ligne 433: Ligne 434:
 \\ <BOOKMARK:v397>[[3-397|397]]<tab> N’ont-ils pas leurs beautés et leurs bienfaits divers ? \\ <BOOKMARK:v397>[[3-397|397]]<tab> N’ont-ils pas leurs beautés et leurs bienfaits divers ?
 \\ <BOOKMARK:v398>[[3-398|398]]<tab> Le même Dieu créa la mousse et l’univers. \\ <BOOKMARK:v398>[[3-398|398]]<tab> Le même Dieu créa la mousse et l’univers.
-\\ <BOOKMARK:v399>[[3-399|399]]<tab> De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères[(1234567890 \\ \\ )], +\\ <BOOKMARK:v399>[[3-399|399]]<tab> De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères[(De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères. \\ \\ Aux yeux des hommes qui ne se sont pas occupés des moyens que la nature emploie pour la reproduction des êtres, et pour revêtir la surface de la terre de cette quantité prodigieuse de végétaux qui sont la base de la nature vivante, les mousses, par leurs tailles et leurs formes, ne paroissent que des plantes méprisables, qui, parmi les végétaux, sont au cèdre et au chêne ce que le puceron est à l’éléphant dans le règne animal ; ce n’est même que de nos jours qu’elles ont fixé d’une manière particulière l’attention des philosophes. Cependant, si l’on suit la marche de la nature, on s’aperçoit que les mousses ont joué et jouent encore un rôle important dans l’économie végétale, et que probablement c’est par elles que la surface de la terre s’est couverte de verdure. Cette espèce de végétation s’établit sur les rochers les plus durs et les plus unis ; elle s’attache aux marbres les plus polis, et les dégrade s’ils sont négligés ; on en voit sur les tuiles et les ardoises des anciennes maisons. Les graines des mousses n’ont besoin pour germer et pousser que de toucher la couche imperceptible des matières huileuses, savonneuses, etc., qui, volatilisées, nagent dans l’atmosphère, et sont déposées sur tous les corps frappés par l’air. La destruction de ces végétaux forme d’abord une couche de terreau qui contient des embryons capables de donner bientôt une mousse plus abondante ; et, par succession de temps et de destructions, le rocher se couvre peu à peu d’une plus grande quantité de terre, où des herbes peuvent croître, puis des plantes plus élevées, ensuite des broussailles, des arbrisseaux, et enfin des arbres. C’est par ce moyen que les rochers se couvrent de verdure, et que la terre se pare de toute la pompe de sa richesse. On voit qu’au physique comme au moral le grand ne doit son existence qu’à la destruction du petit. \\ Ces plantes si dédaignées ont pourtant des propriétés : la médecine a su en tirer parti pour soulager nos maux ; l’art du teinturier en emploie utilement quelques espèces pour nuancer les couleurs ; quelques unes sont purgatives, sudorifiques ou vermifuges ; aux Indes on regarde le //lycopodium// comme un excellent aphrodisiaque, et cette plante est célébrée dans toutes les fêtes où l’amour préside. \\ \\ )], 
-\\ <BOOKMARK:v400>[[3-400|400]]<tab> Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires[(1234567890 \\ \\ )] :+\\ <BOOKMARK:v400>[[3-400|400]]<tab> Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires[(Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires. \\ \\ Le médecin habile ne connoît guère de poison qui soit tel absolument. Employées prudemment et à propos, les plantes réputées les plus venimeuses, la ciguë, la colchique, l’aconit, la pulsatille, la clématitte, la jusquiame, la belladonna, la stramonée, etc. deviennent des remèdes. \\ \\ )] :
 \\ <BOOKMARK:v401>[[3-401|401]]<tab> Par eux autour de vous rien n’est inhabité, \\ <BOOKMARK:v401>[[3-401|401]]<tab> Par eux autour de vous rien n’est inhabité,
 \\ <BOOKMARK:v402>[[3-402|402]]<tab> Et même le désert n’est jamais sans beauté ; \\ <BOOKMARK:v402>[[3-402|402]]<tab> Et même le désert n’est jamais sans beauté ;
Ligne 461: Ligne 462:
 \\ <BOOKMARK:v424>[[3-424|424]]<tab> De plusieurs végétaux compose un tout factice ; \\ <BOOKMARK:v424>[[3-424|424]]<tab> De plusieurs végétaux compose un tout factice ;
 \\ <BOOKMARK:v425>[[3-425|425]]<tab> Le sage l’apperçoit, sourit avec bonté, \\ <BOOKMARK:v425>[[3-425|425]]<tab> Le sage l’apperçoit, sourit avec bonté,
-\\ <BOOKMARK:v426>[[3-426|426]]<tab> Et rend à chaque plant son débris emprunté[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v426>[[3-426|426]]<tab> Et rend à chaque plant son débris emprunté[(Et rend à chaque plant son débris emprunté. \\ \\ Ces vers expriment un fait arrivé au célèbre Jussieu, que ses disciples cherchoient en vain à tromper, et qui du premier coup d’œil aperçut dans l’assemblage factice de plusieurs débris de plantes les différentes parties dont il étoit composé. (//Note de l’auteur.//\\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v427>[[3-427|427]]<tab> Chacun dans sa recherche à l’envi se signale ; \\ <BOOKMARK:v427>[[3-427|427]]<tab> Chacun dans sa recherche à l’envi se signale ;
 \\ <BOOKMARK:v428>[[3-428|428]]<tab> Étamine, pistil, et corolle, et pétale, \\ <BOOKMARK:v428>[[3-428|428]]<tab> Étamine, pistil, et corolle, et pétale,
Ligne 490: Ligne 491:
 \\ <BOOKMARK:v452>[[3-452|452]]<tab> Et la fraise des bois, que leurs mains ont conquise[(1234567890 \\ \\ )], \\ <BOOKMARK:v452>[[3-452|452]]<tab> Et la fraise des bois, que leurs mains ont conquise[(1234567890 \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v453>[[3-453|453]]<tab> Voilà leurs simples mets : grace à leurs doux travaux \\ <BOOKMARK:v453>[[3-453|453]]<tab> Voilà leurs simples mets : grace à leurs doux travaux
-\\ <BOOKMARK:v454>[[3-454|454]]<tab> Leur appétit insulte à tout l’art des Méots[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v454>[[3-454|454]]<tab> Leur appétit insulte à tout l’art des Méots[(Et la fraise des bois que leurs mains ont conquise. \\ \\ On sait que la fraise est nommée par les botanistes //solatiolum herborisantium//. (//Note de l’auteur.//
 +\\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v455>[[3-455|455]]<tab> On fête, on chante Flore et l’antique Cybèle, \\ <BOOKMARK:v455>[[3-455|455]]<tab> On fête, on chante Flore et l’antique Cybèle,
 \\ <BOOKMARK:v456>[[3-456|456]]<tab> Éternellement jeune, éternellement belle : \\ <BOOKMARK:v456>[[3-456|456]]<tab> Éternellement jeune, éternellement belle :