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chant3 [2017/01/31 00:37] Timothée Léchotchant3 [2017/01/31 01:05] Timothée Léchot
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 \\ <BOOKMARK:v240>[[3-240|240]]<tab> Qui ne viennent à nous qu’apportés par l’orage ; \\ <BOOKMARK:v240>[[3-240|240]]<tab> Qui ne viennent à nous qu’apportés par l’orage ;
 \\ <BOOKMARK:v241>[[3-241|241]]<tab> Éponges, polypiers, madrépores, coraux, \\ <BOOKMARK:v241>[[3-241|241]]<tab> Éponges, polypiers, madrépores, coraux,
-\\ <BOOKMARK:v242>[[3-242|242]]<tab> Des insectes des mers miraculeux travaux[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v242>[[3-242|242]]<tab> Des insectes des mers miraculeux travaux[(Des insectes des mers miraculeux travaux. \\ \\ C’est de nos jours seulement que les naturalistes ont enfin découvert l’origine de ces substances marines. De très bons observateurs, comme M. de Marsigli, avoient rangé les matières pierreuses qui composent l’habitation des polypes de mer dans le règne végétal, et parmi les plantes sous-marines. Mais, d’après les observations de MM. Peyssonel, Réaumur et Jussieu, on ne peut douter aujourd’hui que les coraux, les corallines, les litophytes, les eschares, les alcyons, les éponges, et toutes les variétés nombreuses des madrépores, ne soient des cellules de diverses espèces de vers-insectes qui se multiplient avec une abondance incalculable, de manière que chacune des cellules loge un insecte, comme chacune des alvéoles de la ruche loge une abeille, et que toute la masse des polypiers divers est pour les républiques de ces différents insectes ce que la ruche est pour la république des abeilles, avec cette différence cependant que l’alvéole n’est pas absolument nécessaire à l’existence de l’abeille, au lieu que les vers-insectes, générateurs des polypiers, ne peuvent vivre sans leur cellule ; elle est aussi nécessaire à leur existence que la coquille l’est à la vie de l’huître. \\ Les formes variées de ces ruches calcaires, les rameaux dont elles se composent, qui souvent, à la manière des plantes, sont postés sur un seul tronc, avoient séduit les naturalistes, qui ont pris les bras du polype pour des étamines, ses œufs pour des graines, et les polypiers pour des plantes. Cependant ces prétendues plantes sont sans racines ; elles sont fixées sur des corps durs par une substance glutino-pierreuse, et elles font effervescence avec les acides, comme toutes les matières calcaires. La composition de ces prétendues plantes décèle qu’elles ont pris leur accroissement par juxta-position, et non pas par intus-susception, comme les végétaux ; et les animaux vivants qu’elles renferment déposent assez énergiquement contre l’erreur des premières observations. \\ On peut d’ailleurs se rendre raison de la manière dont les différentes branches des polypiers ont pu se former. Que quelques uns de ces insectes innombrables qui suent la pierre, de l’espèce qui forme le corail, par exemple, aient établi leur demeure sur le coin d’un rocher, ils auront d’abord élevé un bloc de corail nécessaire à leur existence, et qui se sera durci à mesure qu’avec le temps ces animaux auront transpiré la matière qui le compose ; ils se seront multipliés, et leur demeure sera devenue insuffisante : les générations nouvelles auront été obligées de se construire de nouvelles habitations, et, prenant pour base le premier bloc construit par les fondateurs de la colonie, ils se seront écartés à droite, à gauche, dans tous les sens, selon qu’ils auront été plus ou moins nombreux ; ce qui a pu produire ces différents rameaux qui partent du même tronc : les premiers habitants eux-mêmes auront été obligés de quitter leur première demeure, dont la capacité diminue à chaque instant, en se solidifiant par l’exsudation constante de ces animaux, qui disparoît à la fin totalement, comme on peut s’en convaincre en rompant les parties du polypier naturellement abandonnées. \\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v243>[[3-243|243]]<tab> Que de fleuves obscurs y dérobent leur source ! \\ <BOOKMARK:v243>[[3-243|243]]<tab> Que de fleuves obscurs y dérobent leur source !
 \\ <BOOKMARK:v244>[[3-244|244]]<tab> Que de fleuves fameux y terminent leur course ! \\ <BOOKMARK:v244>[[3-244|244]]<tab> Que de fleuves fameux y terminent leur course !
 \\ <BOOKMARK:v245>[[3-245|245]]<tab> Tantôt avec effroi vous y suivez de l’œil  \\ <BOOKMARK:v245>[[3-245|245]]<tab> Tantôt avec effroi vous y suivez de l’œil 
-\\ <BOOKMARK:v246>[[3-246|246]]<tab> Ces monstres qui de loin semblent un vaste écueil[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v246>[[3-246|246]]<tab> Ces monstres qui de loin semblent un vaste écueil[(Ces monstres qui de loin semblent un vaste écueil. \\ \\ Ces monstrueuses baleines, ces cachalots, qui abondent non seulement dans les mers du nord où l’on va à leur pêche, mais encore dans d’autres mers, et dont la majeure partie est encore si peu connue. Parmi ces grandes espèces marines il en est une, réputée fabuleuse à la vérité par plusieurs écrivains, mais dont l’existence a cependant été rendue probable d’après les différentes relations de plusieurs auteurs modernes dignes de foi ; c’est le fameux //kraken//, dont néanmoins les dimensions ont pu être grossies par la peur. Le grand poulpe de mer, //sepia octopedia//, parvient aussi à une grosseur monstrueuse. Pourquoi dans les mers peu fréquentées ne pourroit-il pas parvenir à un accroissement extraordinaire, comme dans certains pays des serpents parviennent à une taille gigantesque ? \\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v247>[[3-247|247]]<tab> Souvent avec Buffon vos yeux y viennent lire \\ <BOOKMARK:v247>[[3-247|247]]<tab> Souvent avec Buffon vos yeux y viennent lire
 \\ <BOOKMARK:v248>[[3-248|248]]<tab> Les révolutions de ce bruyant empire, \\ <BOOKMARK:v248>[[3-248|248]]<tab> Les révolutions de ce bruyant empire,
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 \\ <BOOKMARK:v340>[[3-340|340]]<tab> Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde ; \\ <BOOKMARK:v340>[[3-340|340]]<tab> Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde ;
 \\ <BOOKMARK:v341>[[3-341|341]]<tab> A leur pied le printemps, sur leurs fronts les hivers. \\ <BOOKMARK:v341>[[3-341|341]]<tab> A leur pied le printemps, sur leurs fronts les hivers.
-\\ <BOOKMARK:v342>[[3-342|342]]<tab> Salut, pompeux Jura[(1234567890 \\ \\ )], terrible Montanverts[(1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v342>[[3-342|342]]<tab> Salut, pompeux Jura[(//Salut, pompeux Jura !// \\ \\ Le Jura est un des rameaux principaux des Alpes, qui de la Cluse au voisinage du lac de Genève prend sa direction vers le nord, et s’étend entre la France et la Suisse ; il produit la chaîne des Vosges ; celles-ci en s’abaissant se perdent dans les montagnes des Ardennes, qui expirent aux plaines des Pays-Bas. Peut-être les montagnes de la Forêt-Noire sont-elles encore une prolongation du Jura. \\ \\ )], terrible Montanverts[(//Terrible Montanvert !// \\ \\ « Entre la France et la belle Italie, je vois réunies les horreurs des deux pôles et l’image de la nature telle qu’elle a dû être au sortir du chaos ; des monts sourcilleux, décharnés, déchirés du haut en bas, crevassés, fracturés dans toute leur étendue, menaçant les cieux de leurs cimes chenues, paroissent défier la fureur des éléments réunis et la marche destructive du temps.... Au bas de ces monts, que vois-je encore ? l’image d’une mer en courroux qu’un gel subit auroit saisie, une vaste étendue d’une glace solide épaisse de plusieurs centaines de pieds ! Mes regards étonnés en suivent les ondes, les couches, les crevasses, et je vois ces glaces énormes se prolonger au loin et se joindre à d’autres masses de glaces qui couvrent les sommets. Nous voilà transportés dans la nouvelle //Zemble//, dans un autre //Spitzberg//, pays perdus pour les hommes : comment se peut-il que si loin des pôles, sous un ciel tempéré, nous retrouvions les mêmes phénomènes ? Description du Montanvert, par M. Bourrit, dans sa //Nouvelle description générale et particulière des glacières, vallées de glaces et glaciers qui forment la grande chaîne des Alpes de Suisse, d’Italie et de Savoie ;// tome III. \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v343>[[3-343|343]]<tab> De neiges, de glaçons entassements énormes, \\ <BOOKMARK:v343>[[3-343|343]]<tab> De neiges, de glaçons entassements énormes,
 \\ <BOOKMARK:v344>[[3-344|344]]<tab> Du temple des frimas colonnades informes, \\ <BOOKMARK:v344>[[3-344|344]]<tab> Du temple des frimas colonnades informes,
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 \\ <BOOKMARK:v375>[[3-375|375]]<tab> De malheur en malheur sa chûte se consomme : \\ <BOOKMARK:v375>[[3-375|375]]<tab> De malheur en malheur sa chûte se consomme :
 \\ <BOOKMARK:v376>[[3-376|376]]<tab> Tyr n’est plus, Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome ! \\ <BOOKMARK:v376>[[3-376|376]]<tab> Tyr n’est plus, Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome !
-\\ <BOOKMARK:v377>[[3-377|377]]<tab> O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleurs[(1234567890 \\ \\ )] !+\\ <BOOKMARK:v377>[[3-377|377]]<tab> O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleurs[(O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleur ! \\ \\ Ce morceau a été écrit en 1793. \\ \\ )] !
 \\ <BOOKMARK:v378>[[3-378|378]]<tab> Mes yeux à ces pensers se sont mouillés de pleurs. \\ <BOOKMARK:v378>[[3-378|378]]<tab> Mes yeux à ces pensers se sont mouillés de pleurs.
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 \\ <BOOKMARK:v390>[[3-390|390]]<tab> Et peuple ces vergers de citoyens nouveaux ; \\ <BOOKMARK:v390>[[3-390|390]]<tab> Et peuple ces vergers de citoyens nouveaux ;
 \\ <BOOKMARK:v391>[[3-391|391]]<tab> Comment, dans les canaux où sa course s’achève, \\ <BOOKMARK:v391>[[3-391|391]]<tab> Comment, dans les canaux où sa course s’achève,
-\\ <BOOKMARK:v392>[[3-392|392]]<tab> Dans ses balancements monte et descend la sève[(1234567890 \\ \\ )] ;+\\ <BOOKMARK:v392>[[3-392|392]]<tab> Dans ses balancements monte et descend la sève[(Dans ses balancements monte et descend la sève. \\ \\ Le mouvement de la sève se fait-il dans les plantes comme celui du sang dans les animaux ? C’est ce dont tous les physiciens naturalistes ne conviennent pas. Tous reconnoissent le mouvement de la sève, tous s’accordent à la regarder comme le moyen employé par la nature pour l’entretien de la vie végétale ; tous disent que la sève monte des racines aux dernières extrémités des rameaux, et qu’elle descend de ces extrémités aux racines : mais ils ne s’accordent pas à regarder ce mouvement comme une véritable circulation semblable à celle du sang, qui part du cœur et est poussé jusqu’aux extrémités des membres, puis de là ramené par d’autres canaux jusqu’au cœur. Les sages attendent que de nouvelles expériences les aident à prononcer. Ils ont appris, par les découvertes faites dans l’économie végétale, que les plantes prennent la majeure partie de leur nourriture par les feuilles et les rameaux, et l’autre partie par les racines ; ils savent que la sève qui descend est plus abondante que celle qui monte, qu’elle a aussi des qualités différentes : ils ne voient pas encore dans la structure des plantes les organes capables de pousser la sève d’une extrémité à l’autre, comme l’anatomie le leur montre par rapport au mouvement du sang dans les animaux. On a bien distingué les vaisseaux qui portent la sève des racines aux feuilles, de ceux qui la conduisent des feuilles aux racines ; on a reconnu ceux par les moyen desquels l’air exerce son influence sur la végétation ; on est parvenu à estimer les effets de la chaleur sur l’économie végétale : mais on n’a pas découvert dans les plantes les organes qui opèrent l’étonnant phénomène de la circulation du sang : c’est pourquoi on n’ose encore qualifier de circulation le mouvement de la sève ; on se contente de la nommer un balancement, une espèce de mouvement oscillatoire ascendant et descendant, regardé jusqu’à ce jour comme inexplicable. \\ 
 +Mais s’il n’est pas encore possible de pénétrer ce mystère, on en est bien dédommagé par les découvertes surprenantes déjà faites. Quoi de plus admirable que la structure ou l’organisation des plantes ! quel mécanisme étonnant ! On y découvre des vases ou des moules différents dont la nature se sert pour préparer la sève et la rendre propre à former les différentes parties dont elles sont composées : il y en a pour former l’écorce, le bois, les épines, les poils ou le duvet, la moëlle, le coton, les fleurs et les graines. L’esprit le plus actif et le plus curieux trouvera toujours de quoi se satisfaire dans l’étude des végétaux. S’il ne peut pas connoître tout le mécanisme de la circulation de la sève, il peut savoir comment s’opère l’élaboration de ce suc. En pénétrant dans le laboratoire de la nature, il reconnoîtra l’usage et les effets des utricules, des trachées, des vaisseaux propres ; il verra l’emploi qu’elle fait des racines, du chevelu, des fibres, du bois, des feuilles, des fleurs : s’il suit la nature dans ses procédés pour la reproduction, il étudiera les graines ; il recherchera l’usage qu’elle fait de la pulpe ou des lobes, de la plantule, des feuilles séminales, des nœuds, des boutons, des provins, etc. Qu’il joigne à toutes ces connoissances des observations botanico-météorologiques, il pourra seconder la nature dans la reproduction et l’entretien des végétaux, rendre les plus importants services à l’agriculture, et par conséquent à l’humanité. \\ \\ )] ;
 \\ <BOOKMARK:v393>[[3-393|393]]<tab> Comment le suc enfin de la même liqueur \\ <BOOKMARK:v393>[[3-393|393]]<tab> Comment le suc enfin de la même liqueur
 \\ <BOOKMARK:v394>[[3-394|394]]<tab> Forme le bois, la feuille, et le fruit, et la fleur. \\ <BOOKMARK:v394>[[3-394|394]]<tab> Forme le bois, la feuille, et le fruit, et la fleur.
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 \\ <BOOKMARK:v397>[[3-397|397]]<tab> N’ont-ils pas leurs beautés et leurs bienfaits divers ? \\ <BOOKMARK:v397>[[3-397|397]]<tab> N’ont-ils pas leurs beautés et leurs bienfaits divers ?
 \\ <BOOKMARK:v398>[[3-398|398]]<tab> Le même Dieu créa la mousse et l’univers. \\ <BOOKMARK:v398>[[3-398|398]]<tab> Le même Dieu créa la mousse et l’univers.
-\\ <BOOKMARK:v399>[[3-399|399]]<tab> De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères[(1234567890 \\ \\ )], +\\ <BOOKMARK:v399>[[3-399|399]]<tab> De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères[(De leurs secrets pouvoirs connoissez les mystères. \\ \\ Aux yeux des hommes qui ne se sont pas occupés des moyens que la nature emploie pour la reproduction des êtres, et pour revêtir la surface de la terre de cette quantité prodigieuse de végétaux qui sont la base de la nature vivante, les mousses, par leurs tailles et leurs formes, ne paroissent que des plantes méprisables, qui, parmi les végétaux, sont au cèdre et au chêne ce que le puceron est à l’éléphant dans le règne animal ; ce n’est même que de nos jours qu’elles ont fixé d’une manière particulière l’attention des philosophes. Cependant, si l’on suit la marche de la nature, on s’aperçoit que les mousses ont joué et jouent encore un rôle important dans l’économie végétale, et que probablement c’est par elles que la surface de la terre s’est couverte de verdure. Cette espèce de végétation s’établit sur les rochers les plus durs et les plus unis ; elle s’attache aux marbres les plus polis, et les dégrade s’ils sont négligés ; on en voit sur les tuiles et les ardoises des anciennes maisons. Les graines des mousses n’ont besoin pour germer et pousser que de toucher la couche imperceptible des matières huileuses, savonneuses, etc., qui, volatilisées, nagent dans l’atmosphère, et sont déposées sur tous les corps frappés par l’air. La destruction de ces végétaux forme d’abord une couche de terreau qui contient des embryons capables de donner bientôt une mousse plus abondante ; et, par succession de temps et de destructions, le rocher se couvre peu à peu d’une plus grande quantité de terre, où des herbes peuvent croître, puis des plantes plus élevées, ensuite des broussailles, des arbrisseaux, et enfin des arbres. C’est par ce moyen que les rochers se couvrent de verdure, et que la terre se pare de toute la pompe de sa richesse. On voit qu’au physique comme au moral le grand ne doit son existence qu’à la destruction du petit. \\ Ces plantes si dédaignées ont pourtant des propriétés : la médecine a su en tirer parti pour soulager nos maux ; l’art du teinturier en emploie utilement quelques espèces pour nuancer les couleurs ; quelques unes sont purgatives, sudorifiques ou vermifuges ; aux Indes on regarde le //lycopodium// comme un excellent aphrodisiaque, et cette plante est célébrée dans toutes les fêtes où l’amour préside. \\ \\ )], 
-\\ <BOOKMARK:v400>[[3-400|400]]<tab> Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires[(1234567890 \\ \\ )] :+\\ <BOOKMARK:v400>[[3-400|400]]<tab> Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires[(Leurs utiles vertus, leurs poisons salutaires. \\ \\ Le médecin habile ne connoît guère de poison qui soit tel absolument. Employées prudemment et à propos, les plantes réputées les plus venimeuses, la ciguë, la colchique, l’aconit, la pulsatille, la clématitte, la jusquiame, la belladonna, la stramonée, etc. deviennent des remèdes. \\ \\ )] :
 \\ <BOOKMARK:v401>[[3-401|401]]<tab> Par eux autour de vous rien n’est inhabité, \\ <BOOKMARK:v401>[[3-401|401]]<tab> Par eux autour de vous rien n’est inhabité,
 \\ <BOOKMARK:v402>[[3-402|402]]<tab> Et même le désert n’est jamais sans beauté ; \\ <BOOKMARK:v402>[[3-402|402]]<tab> Et même le désert n’est jamais sans beauté ;
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 \\ <BOOKMARK:v424>[[3-424|424]]<tab> De plusieurs végétaux compose un tout factice ; \\ <BOOKMARK:v424>[[3-424|424]]<tab> De plusieurs végétaux compose un tout factice ;
 \\ <BOOKMARK:v425>[[3-425|425]]<tab> Le sage l’apperçoit, sourit avec bonté, \\ <BOOKMARK:v425>[[3-425|425]]<tab> Le sage l’apperçoit, sourit avec bonté,
-\\ <BOOKMARK:v426>[[3-426|426]]<tab> Et rend à chaque plant son débris emprunté[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v426>[[3-426|426]]<tab> Et rend à chaque plant son débris emprunté[(Et rend à chaque plant son débris emprunté. \\ \\ Ces vers expriment un fait arrivé au célèbre Jussieu, que ses disciples cherchoient en vain à tromper, et qui du premier coup d’œil aperçut dans l’assemblage factice de plusieurs débris de plantes les différentes parties dont il étoit composé. (//Note de l’auteur.//\\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v427>[[3-427|427]]<tab> Chacun dans sa recherche à l’envi se signale ; \\ <BOOKMARK:v427>[[3-427|427]]<tab> Chacun dans sa recherche à l’envi se signale ;
 \\ <BOOKMARK:v428>[[3-428|428]]<tab> Étamine, pistil, et corolle, et pétale, \\ <BOOKMARK:v428>[[3-428|428]]<tab> Étamine, pistil, et corolle, et pétale,
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 \\ <BOOKMARK:v450>[[3-450|450]]<tab> Les oiseaux pour concert, pour table le gazon ; \\ <BOOKMARK:v450>[[3-450|450]]<tab> Les oiseaux pour concert, pour table le gazon ;
 \\ <BOOKMARK:v451>[[3-451|451]]<tab> Le laitage, les œufs, l’abricot, la cerise, \\ <BOOKMARK:v451>[[3-451|451]]<tab> Le laitage, les œufs, l’abricot, la cerise,
-\\ <BOOKMARK:v452>[[3-452|452]]<tab> Et la fraise des bois, que leurs mains ont conquise[(1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v452>[[3-452|452]]<tab> Et la fraise des bois, que leurs mains ont conquise[(Et la fraise des bois que leurs mains ont conquise. \\ \\ On sait que la fraise est nommée par les botanistes //solatiolum herborisantium//. (//Note de l’auteur.//\\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v453>[[3-453|453]]<tab> Voilà leurs simples mets : grace à leurs doux travaux \\ <BOOKMARK:v453>[[3-453|453]]<tab> Voilà leurs simples mets : grace à leurs doux travaux
-\\ <BOOKMARK:v454>[[3-454|454]]<tab> Leur appétit insulte à tout l’art des Méots[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v454>[[3-454|454]]<tab> Leur appétit insulte à tout l’art des Méots[(Leur appétit insulte à tout l’art des Méots. \\ \\ On connoît à Paris le célèbre restaurateur Méot. L’auteur est bien loin de prétendre donner à son nom la même célébrité que Boileau a donnée à Bergerat, connu dans son temps comme Méot dans le sien : \\ \\ <tab><tab> Et mieux que Bergerat l’appétit l’assaisonne. \\ \\ Tout le monde a retenu ce vers de l’une des épîtres de Boileau. (//Note de l’auteur.//\\ \\ )].
 \\ <BOOKMARK:v455>[[3-455|455]]<tab> On fête, on chante Flore et l’antique Cybèle, \\ <BOOKMARK:v455>[[3-455|455]]<tab> On fête, on chante Flore et l’antique Cybèle,
 \\ <BOOKMARK:v456>[[3-456|456]]<tab> Éternellement jeune, éternellement belle : \\ <BOOKMARK:v456>[[3-456|456]]<tab> Éternellement jeune, éternellement belle :
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 \\ <BOOKMARK:v462>[[3-462|462]]<tab> Des bois à la prairie, et des champs au coteau ; \\ <BOOKMARK:v462>[[3-462|462]]<tab> Des bois à la prairie, et des champs au coteau ;
 \\ <BOOKMARK:v463>[[3-463|463]]<tab> Et le soir dans l’herbier, dont les feuilles sont prêtes, \\ <BOOKMARK:v463>[[3-463|463]]<tab> Et le soir dans l’herbier, dont les feuilles sont prêtes,
-\\ <BOOKMARK:v464>[[3-464|464]]<tab> Chacun vient en triomphe apporter ses conquêtes[(1234567890 \\ \\ )].+\\ <BOOKMARK:v464>[[3-464|464]]<tab> Chacun vient en triomphe apporter ses conquêtes[(Chacun vient en triomphe apporter ses conquêtes. \\ \\ Il n’y a que l’homme animé d’un désir vif de connoître les végétaux, un botaniste passionné, qui puisse estimer tout le plaisir qu’on éprouve, au retour d’une herborisation, à nombrer et contempler toutes les plantes qu’on rapporte, et qu’on regarde alors comme une véritable conquête faite sur le domaine immense de la nature : il semble que ce sont des amis auxquels on donne l’hospitalité ; on les ménage comme des parents de familles nombreuses dont on désire faire la connoissance ; on étudie leurs traits, leur physionomie, leurs caractères, afin que par l’idée claire de l’individu on reconnoisse toute l’espèce. On redoute moins les mauvais temps et la saison des frimas, qui, en arrêtant la végétation, empêchent d’aller l’étudier ; on arrange, on conserve chez soi les sujets qu’on désire connoître ; et, pour que leurs traits et leurs physionomies s’altèrent le moins possible, on les fait d’abord essuyer entre deux feuilles de papier gris et à un degré de chaleur toujours proportionné à la quantité de parties aqueuses ou grasses dont ils sont chargés : la dessiccation faite, on les revoit encore pour les placer sur des feuilles de papier blanc, et dans l’ordre qu’exige le système de botanique qu’on a adopté ; quelquefois on se contente de les fixer dans l’herbier avec des épingles, afin de pouvoir les observer dans tous les sens avec plus de facilité ; ou bien on les colle avec la gomme, mais toujours dans l’attitude élégante de la nature. Si on se défie de sa mémoire, on a soin d’écrire à côté de chaque plante son nom, et toutes les qualités qu’on lui a reconnues dans ses beaux jours, lorsqu’on fit sa connoissance. A l’aide de l’étude on les garantit de la moisissure, et on en écarte les mites avec la poudre de coloquinte. Souvent le botaniste ne conserve que les images des plantes, soit par les arts du dessin, de la gravure ou de la peinture, ou simplement par l’empreinte ; il les enduit de gomme ou d’huile, selon leur nature ; il répand dessus quelque poudre colorante ; il les dispose sur le papier blanc dans l’attitude qu’il juge convenable ; il les place ensuite sous la presse, et l’empreinte reste sur le papier. \\ \\ )].
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 \\ <BOOKMARK:v465>[[3-465|465]]<tab> Aux plantes toutefois le destin n’a donné \\ <BOOKMARK:v465>[[3-465|465]]<tab> Aux plantes toutefois le destin n’a donné