chant3

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chant3 [2017/01/31 00:30] Timothée Léchotchant3 [2017/01/31 00:37] Timothée Léchot
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 \\ <BOOKMARK:v236>[[3-236|236]]<tab> Leur or, leurs bataillons, et leurs flottes entières ; \\ <BOOKMARK:v236>[[3-236|236]]<tab> Leur or, leurs bataillons, et leurs flottes entières ;
 \\ <BOOKMARK:v237>[[3-237|237]]<tab> Tantôt, avec Linnée enfoncé sous les eaux, \\ <BOOKMARK:v237>[[3-237|237]]<tab> Tantôt, avec Linnée enfoncé sous les eaux,
-\\ <BOOKMARK:v238>[[3-238|238]]<tab> Vous cherchez ces forêts de fucus, de roseaux[(1234567890 \\ \\ )],+\\ <BOOKMARK:v238>[[3-238|238]]<tab> Vous cherchez ces forêts de //fucus//, de roseaux[(Vous cherchez ces forêts de fucus, de roseaux. \\ \\ On désigne ici sous les noms de fucus et de roseaux toutes les plantes qui croissent sous les eaux sans le contact immédiat de l’air, ou celles qui ne participent aux influences de l’atmosphère que par leurs sommités, et dont les racines sont constamment submergées : elles sont connues sous les noms d’//algue//, de //varec//, de //goëmons//, de //sargazo//, d’//herbes flottantes//, de //roseaux//, de //joncs//, de //bambous//, etc. \\ L’histoire naturelle de ces plantes est devenue singulièrement intéressante par les recherches et les découvertes de plusieurs naturalistes célèbres, qui ont fait connoître la manière dont elles croissent et se reproduisent, qui ont exactement décrit leurs formes variées, et dépeint les nuances de leurs couleurs, comme on peut le voir dans les ouvrages de Linné, Adanson, Klein, Donati, et dans les Mémoires de Réaumur, lus à l’académie des sciences en 1711 et 1712. \\ On sait que ces plantes ne croissent que sur les plages basses de la mer, comme sur les côtes, sur les collines et les montagnes sous-marines ; qu’elles ne se trouvent point dans les hautes mers : seroit-ce parce que les rayons du soleil ne pénètrent pas jusqu’à ces profondeurs ? Quoi qu’il en soit, c’est un fait que cette espèce de végétation s’établit sur les côtes et dans les mers basses, comme la mer Pacifique, la mer Atlantique, à la Guyane, au cap de Bonne-Espérance, dans l’Archipel indien, dans la mer de Corée, etc. Ces plantes se trouvent quelquefois en si grande abondance, qu’elles gênent et même arrêtent les vaisseaux dans leur route. La navigation de plusieurs fleuves est impraticable à cause des forêts de joncs et de bambous qui les obstruent. \\ L’homme, qui met à contribution toute la nature pour augmenter ses jouissances, a su tirer parti de tous ces végétaux : dans quelques uns, qui renferment des parties sucrées, il a trouvé un aliment agréable ; d’autres ont été employés à la nourriture des bestiaux : il s’en est servi pour couvrir sa maison, pour former des clôtures, etc. Ceux dont la fibre s’est trouvée forte, souple et élastique, ont été apprêtés et filés en cordages. La médecine a recherché les propriétés salutaires de ces végétaux, et plusieurs expériences ont réussi. Il en est, comme les //algues//, qui résistent long-temps à la corruption, et qui par cette raison entrent avec avantage dans la composition des digues. En brûlant les //algues// elles donnent un sel abondant, qu’on emploie utilement pour accélérer la fusion du sel vitrifiable. Par la combustion de toutes ces plantes on obtient un sel connu dans le commerce sous le nom de //soude//, qui s’emploie le plus ordinairement au blanchissage des toiles. \\ Cette végétation marine favorise la multiplication des poissons, qui y déposent leur frai ; elle nourrit une grande quantité d’insectes, qui deviennent la pâture des jeunes habitants des eaux ; ceux-ci, en filtrant dans les détours de ces forêts sous-marines, échappent à la voracité des tyrans des mers. Peut-être même que cette végétation aquatique purifie l’élément liquide, comme la végétation terrestre purifie l’atmosphère. Après avoir rempli ces différentes destinations dans l’économie de la nature, ces végétaux se détachent du sol qui les a vu naître ; ils sont emportés par les vagues, et, inutiles aux habitants des eaux, l’océan, par ses oscillations constantes, les porte sur les côtés, en forme des amas, dont l’homme tire le plus grand avantage en les employant comme engrais. Par une suite des lois admirables de la nature, ces plantes ne sont pas plutôt livrées aux influences de l’air et de la chaleur qu’elles entrent en fermentation ; elles se décomposent et deviennent un terreau, qui, répandu sur les champs, les fertilise en rendant la végétation plus active et plus vigoureuse. C’est ainsi que la nature fournit à l’homme des moyens de rajeunir son domaine épuisé par les dons fréquents qu’il en a reçus ; c’est ainsi que la fécondité de la terre ne vieillit pas, et qu’elle promet aux générations suivantes des subsistances toujours assurées. \\ Des naturalistes pensent que la plupart des bancs de houille, de tourbe, et même de charbons de terre, ne sont autre chose que des amas de ces végétaux pourris et entassés. Les substances marines, les coquillages, les empreintes des poissons, etc. qu’on y remarque, paroissent justifier ces conjectures. On voit que le père du genre humain, dans la formation de l’univers, a prévu que les végétaux du continent ne suffiroient pas aux différents besoins des hommes, et qu’il leur a ménagé pendant des milliers de siècles ces amas de matières combustibles propres à entretenir le feu actuel, si nécessaire à la vie et au bonheur de ses enfants. \\ \\ )],
 \\ <BOOKMARK:v239>[[3-239|239]]<tab> De la Flore des mers invisible héritage, \\ <BOOKMARK:v239>[[3-239|239]]<tab> De la Flore des mers invisible héritage,
 \\ <BOOKMARK:v240>[[3-240|240]]<tab> Qui ne viennent à nous qu’apportés par l’orage ; \\ <BOOKMARK:v240>[[3-240|240]]<tab> Qui ne viennent à nous qu’apportés par l’orage ;