autincompterendumueller

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autincompterendumueller [2019/06/20 16:20] – [Présentation du texte] Hugues Marchalautincompterendumueller [2019/06/20 16:21] Hugues Marchal
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 ====== "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille; von K.L.M. Müller" (Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste) ====== ====== "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille; von K.L.M. Müller" (Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste) ======
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 +===== Présentation du texte =====
  
 La [[muellerderlandmann|traduction en langue allemande de Müller]] de 1801, //Der Landmann//, suscite une **critique mitigée**, anonyme, dans la [[neuebibliothekwissenschaftenkuenste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]][(Anonyme, "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille, von K.L.M. Müller. Leipzig bey Salomo Linke, 1801", //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, vol. 64, Leipzig, Dyck, 1801, p. 295-297.)]. Fait notable, dans le périodique cet article suit immédiatement [[autincompterendudelille|une recension, elle-même critique, de l'original]]. La [[muellerderlandmann|traduction en langue allemande de Müller]] de 1801, //Der Landmann//, suscite une **critique mitigée**, anonyme, dans la [[neuebibliothekwissenschaftenkuenste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]][(Anonyme, "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille, von K.L.M. Müller. Leipzig bey Salomo Linke, 1801", //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, vol. 64, Leipzig, Dyck, 1801, p. 295-297.)]. Fait notable, dans le périodique cet article suit immédiatement [[autincompterendudelille|une recension, elle-même critique, de l'original]].
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 Comme tous les extraits des vers de Delille convoqués dans les pages précédentes sont présentés en français, sans traduction en allemand, il semble que le journaliste estime que ses **lecteurs allemands maîtrisent certainement le français** à un haut niveau. Dans ce sens, sa critique de la traduction de Müller s'adresse elle-même à un public érudit, qui saura comparer l'original et sa transposition par Müller. Comme tous les extraits des vers de Delille convoqués dans les pages précédentes sont présentés en français, sans traduction en allemand, il semble que le journaliste estime que ses **lecteurs allemands maîtrisent certainement le français** à un haut niveau. Dans ce sens, sa critique de la traduction de Müller s'adresse elle-même à un public érudit, qui saura comparer l'original et sa transposition par Müller.
  
-===== Présentation du texte =====+===== Une preuve par l'exemple =====
  
 Dans un registre similaire à son compte rendu de //L'Homme des champs// de Delille, **l'auteur manifeste peu d'enthousiasme**\ : la traduction ne mérite pas d'"applaudissements inconditionnés[("keinen unbedingten Beyfall", //id.//, p. 295.)]". Certes, Müller a travaillé avec "esprit et amour", mais il n'arrive pas à rivaliser avec l'original. La traduction crée, d'une part, une perte de sens, due à un manque de précision[(L'auteur explique\ : "der Schein grösster Leichtigkeit bey der grössten Correktheit, wird hier vorzüglich vermisst" (//id.//, p. 296), soit\ : "Il y manque fortement l'apparence d'extrême légèreté conjuguée à une justesse extraordinaire".)]. D'autre part, Müller ne semble pas avoir réussi une transposition cohérente de la versification et des figures. Faute de reproduire les antithèses souvent présentes à l'intérieur des alexandrins, ses vers perdent de leur force, néanmoins présente en français.   Dans un registre similaire à son compte rendu de //L'Homme des champs// de Delille, **l'auteur manifeste peu d'enthousiasme**\ : la traduction ne mérite pas d'"applaudissements inconditionnés[("keinen unbedingten Beyfall", //id.//, p. 295.)]". Certes, Müller a travaillé avec "esprit et amour", mais il n'arrive pas à rivaliser avec l'original. La traduction crée, d'une part, une perte de sens, due à un manque de précision[(L'auteur explique\ : "der Schein grösster Leichtigkeit bey der grössten Correktheit, wird hier vorzüglich vermisst" (//id.//, p. 296), soit\ : "Il y manque fortement l'apparence d'extrême légèreté conjuguée à une justesse extraordinaire".)]. D'autre part, Müller ne semble pas avoir réussi une transposition cohérente de la versification et des figures. Faute de reproduire les antithèses souvent présentes à l'intérieur des alexandrins, ses vers perdent de leur force, néanmoins présente en français.  
  
-===== Une preuve par l'exemple ===== +Afin d'étayer ce jugement, l'auteur choisit de citer sa transposition de la description des Alpes et des effets néfastes des avalanches – un texte qu'il avait déjà donné, en français, dans l'article portant sur l'œuvre de Delille. **Les vers originaux ne sont donc pas repris.**
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-Afin que le lecteur puisse juger de la **qualité contestable du texte** de Müller, l'auteur choisit de citer sa transposition de la description des Alpes et des effets néfastes des avalanches – un texte qu'il avait déjà donné, en français, dans l'article portant sur l'œuvre de Delille. **Les vers originaux ne sont donc pas repris.**+
  
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 <tab>Wo sucht der Blick jetzt Thrus, Theben, Rom !\\ <tab>Wo sucht der Blick jetzt Thrus, Theben, Rom !\\
 <tab>O Frankreich ! Vaterland ; du Wohnplatz bittrer Schmerzen,\\ <tab>O Frankreich ! Vaterland ; du Wohnplatz bittrer Schmerzen,\\
-<tab>Mein Auge weint dir zu aus gramerfüllten Herzen[(Ces vers correspondent aux vers 369 à 378. //Ib.//, pp. 296-297.)].+<tab>Mein Auge weint dir zu aus gramerfüllten Herzen[(Ces vers correspondent aux vers 369 à 378. //Id.//, p. 296-297.)].
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