autincompterendudelille

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autincompterendudelille [2017/09/07 15:56] – créée Franziska Blaserautincompterendudelille [2017/09/07 15:59] Franziska Blaser
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 +====== L'Homme des Champs ou les Géorgiques françaises. Par Jacques Delille, à Basle, chez Iaques Decker. De l'inprimerie[sic] de Levraut, à Strasbourg. 1800 (Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste) ======
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 <WRAP important>**En cours de rédaction.**</WRAP> <WRAP important>**En cours de rédaction.**</WRAP>
 ===== Présentation du texte ===== ===== Présentation du texte =====
  
 En 1801, les lecteurs allemands du périodique [[neuebibliothekwissenschaftenkünste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]] prennent connaissance d'un **compte rendu virulent** de //L'Homme des champs//. L'auteur inconnu - peut-être que l'éditeur [[weisse|Weisse]] lui-même a-t'il écrit cet article ? - s'acharne avant tout à un **manque de cohérence et d'intégralité**. À cela s'ajoute une vanité présumée de Delille qui semble être trop manifeste pour ce frondeur littéraire. S'il découvre des lacunes avant tout dans les chants 1, 2 et 4, il arrive malgré tout à constater qu'il y a des **passages réussis dans le chant 3**. En 1801, les lecteurs allemands du périodique [[neuebibliothekwissenschaftenkünste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]] prennent connaissance d'un **compte rendu virulent** de //L'Homme des champs//. L'auteur inconnu - peut-être que l'éditeur [[weisse|Weisse]] lui-même a-t'il écrit cet article ? - s'acharne avant tout à un **manque de cohérence et d'intégralité**. À cela s'ajoute une vanité présumée de Delille qui semble être trop manifeste pour ce frondeur littéraire. S'il découvre des lacunes avant tout dans les chants 1, 2 et 4, il arrive malgré tout à constater qu'il y a des **passages réussis dans le chant 3**.
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-Une **critique mitigée** de la traduction de Müller, //Der Landmann//, s'enchaîne au compte rendu. Même si l'auteur avoue que Müller fait preuve d'esprit, il dénonce la **perte de la signification** par sa traduction malheureuse et une **versification maladroite**.    
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-Tous les extraits des vers de Delille sont présentés en français sans traduction en allemand, ce qui indique que les **lecteurs allemands maîtrisent certainement le français** à un haut niveau. Dans ce sens, la critique de la traduction de Müller s'adresse à un public érudit qui sait comparer l'original et son équivalent allemand signé par Müller. 
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-===== Compte rendu de //L'Homme des champs//  ===== 
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 En guise d'introduction, l'auteur relève le **contexte de publication extraordinaire** dû au fait que le célèbre poète français n'est pas dans sa patrie lorsque tout le monde attend son nouvel chef d'œuvre[(La France, la patrie de Delille, « das die Ehre (...) nur höchst ungern dem Auslande überlassen wollte », Weisse, Christian Felix (éd.), « L'Homme des Champs ou les Géorgiques françaises. Par Jacques Delille, à Basle, chez Iacques Decker. De L'Inprimerie  [sic] de Levrault, à Strasbourg. . 1800. . », //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, Volume 64, chapitre 14, 1801, p. 276.)]. Cette situation contribue à **augmenter l'impatience du public** de pouvoir lire – enfin – son poème.  En guise d'introduction, l'auteur relève le **contexte de publication extraordinaire** dû au fait que le célèbre poète français n'est pas dans sa patrie lorsque tout le monde attend son nouvel chef d'œuvre[(La France, la patrie de Delille, « das die Ehre (...) nur höchst ungern dem Auslande überlassen wollte », Weisse, Christian Felix (éd.), « L'Homme des Champs ou les Géorgiques françaises. Par Jacques Delille, à Basle, chez Iacques Decker. De L'Inprimerie  [sic] de Levrault, à Strasbourg. . 1800. . », //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, Volume 64, chapitre 14, 1801, p. 276.)]. Cette situation contribue à **augmenter l'impatience du public** de pouvoir lire – enfin – son poème. 
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 L'auteur loue ses vers parce qu'ils font preuve d'esprit («geistreich») et d'émotion («rührend»). Par contre, son dernier commentaire laisse au lecteur un arrière-goût amer en qualifiant le dernier vers de mauvais. Enfin, l'auteur semble **déchirer les vers de Delille** à belles dents. L'auteur loue ses vers parce qu'ils font preuve d'esprit («geistreich») et d'émotion («rührend»). Par contre, son dernier commentaire laisse au lecteur un arrière-goût amer en qualifiant le dernier vers de mauvais. Enfin, l'auteur semble **déchirer les vers de Delille** à belles dents.
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-===== Critique de la traduction de Müller ===== 
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-Dans un registre similaire au compte rendu de //L'Homme des champs// de Delille, l'auteur poursuit son **regard critique**. La traduction de Müller[(//Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille//, von K.L.M. Müller. Leipzig bey Salomo Linke, 1801.)] ne mérite pas d'«applaudissements inconditionnés»[(Traduction de la tournure «keinen unbedingten Beyfall», //Id.//, p. 295)], mais il reconnaît quand-même que Müller avait travaillé avec «esprit et amour». 
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-Malgré cet effort, **Müller n'arrive pas à rivaliser avec l'original**. Les points faibles de la traductions se cristallisent d'une part par une perte de la significations dû à une expression maladroite[(L'auteur s'exprime ainsi: «der Schein grösster Leichtigkeit bey der grössten Correktheit, wird hier vorzüglich vermisst», //Id.//, p. 296.)]. D'autre part, Müller ne semble pas avoir réussi la versification.   
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-Afin que le lecteur puisse juger lui-même de la **qualité contestée des vers allemands** de Müller, l'auteur choisit exactement les mêmes passages du poème se référant à la description des Alpes et aux effets néfastes des avalanches: 
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-<WRAP round box 60%>Die Beschreibung der Alpengegend, die wir oben im Original mitgetheilt haben, mag hier zur Probe stehn : 
-<tab>Hier, noch bescheiden aus der Wiege tretend,\\ 
-<tab>Schleicht furchtsam hin ein Bach in dünnen Fäden,\\ 
-<tab>Und dort stürzt schäumend sich mit wildem Toben\\ 
-<tab>herbab der Wasserfall. - hier scherzt der Zephyr,\\ 
-<tab>Dort tobt der Nordsturm : da erblicket ihr\\ 
-<tab>vereint Vulkan und Weinberg', und der Donner\\ 
-<tab>mischt sein Gebrüll zum Ton der Hirtenflöte.\\ 
-<tab>Hier dehnt ein muntres Thal sich fruchtbar hin,\\ 
-<tab>Und dort starr'n Felsen erdelos empor,\\ 
-<tab>Der alten Welt Gebeine ; ihren Fuss\\ 
-<tab>Bedeckt der Frühling und ihr Haupt der Winter.\\ 
-<tab>Dich grüsst mein Lied furchtbarer Montanverts,\\ 
-<tab>Prachtvoller Jura, ungeheure Schichten\\ 
-<tab>Von Schnee und Eis, formlose Säulenreihen\\ 
-<tab>Des Wintertempels ! schimmernde Prismaten,\\ 
-<tab>Die, spottend selbst der Sonne, die sie färbt,\\ 
-<tab>Durch Gold und Purpur ihren Glanz erhöhen !\\ 
-<tab>Indess, auf seinem Eisthron triumphirend,\\  
-<tab>Der Winter stolz sich freut, wie das Gestirn\\ 
-<tab>Des Tag's verschönert seines Hofes Sitz[(Ces vers correspondent aux vers 333 à 350.)] !\\ 
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-Den ebenfalls oben angeführten Schluss der Beschreibung des Ruins, welchen die Lavinen bisweilen in Alpengegenden hervorbringen, hat der deutsche Übersetzer so nachgebildet : 
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-<tab>Es sinken Dörfer, Wälder stürzen nieder,\\ 
-<tab>Und grosser Städte Platz sucht man umsonst.\\ 
-<tab>Ja selbst der ferne Wind der sinkenden\\ 
-<tab>Gebirge stürzt den Wandrer ungetroffen\\ 
-<tab>Darnieder. So erzeugen Greuel immer\\ 
-<tab>Durch neue Greu'l gemehret stufenweis\\ 
-<tab>Des Staates Elend, bis von Unglück sinkend\\ 
-<tab>Zu Unglück nun sein Sturz vollendet ist !\\ 
-<tab>Wo sucht der Blick jetzt Thrus, Theben, Rom !\\ 
-<tab>O Frankreich ! Vaterland ; du Wohnplatz bittrer Schmerzen,\\ 
-<tab>Mein Auge weint dir zu aus gramerfüllten Herzen[(Ces vers correspondent aux vers 369 à 378.// Ib.//, pp. 296-297.)].\\ 
-</WRAP> 
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-Confrontons directement les vers de Delille à l'imitation de Müller: 
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-<WRAP round box 60%><tab>Vous y voyez unis des volcans, des vergers,\\ 
-<tab>Et l'echo du tonnere, et l'echo des bergers ; 
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-<tab>(...) : da erblicket ihr\\ 
-<tab>vereint Vulkan und Weinberg', und der Donner\\ 
-<tab>mischt sein Gebrüll zum Ton der Hirtenflöte.\\ 
-</WRAP> 
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-Si Delille arrive à s'exprimer en deux vers, Müller s'étale sur presque trois vers. Le poète français joue beaucoup sur la **tonalité du poème** - il faut garder en tête que Delille maîtrise à la perfection la présentation orale de ses vers dans les salons - ce qui s'observe par les allitérations de «vous», «voyez», «volcans» et «vergers». Ensuite, l'écho est quasiment matérialisé et du coup palpable par sa répétition. En revanche, Müller n'arrive pas à reproduire l'allitération pour un vers entier, il ignore l'écho en parlant du «gueulement» du tonnerre qu'il rajoute au «son» de la flûte du berger. Traduit par Müller de cette manière, le **jeu de tonalité et de répétition est complètement évacué**.  
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 ===== Liens externes ===== ===== Liens externes =====
  
   * Accès au compte rendu de //L'Homme des champs//\ :  [[https://books.google.fr/books?id=wZ0AAAAAYAAJ&pg=PA333&dq=der+landmann+Delille&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q=der%20landmann%20Delille&f=false|GoogleBooks]].   * Accès au compte rendu de //L'Homme des champs//\ :  [[https://books.google.fr/books?id=wZ0AAAAAYAAJ&pg=PA333&dq=der+landmann+Delille&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q=der%20landmann%20Delille&f=false|GoogleBooks]].
-  * Accès à la critique de la traduction de Müller\ :  [[https://books.google.fr/books?id=wZ0AAAAAYAAJ&pg=PA333&dq=der+landmann+Delille&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q=der%20landmann%20Delille&f=false|GoogleBooks]]. + 
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 Auteur de la page  --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/05/29 16:17// Auteur de la page  --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/05/29 16:17//