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aleaantidote [2017/02/15 20:27] – [Présentation de l'œuvre] Hugues Marchal | aleaantidote [2023/03/13 19:18] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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====== Anonyme, Antidote de l'athéisme… ====== | ====== Léonard Aléa, Antidote de l'athéisme… ====== |
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===== Présentation de l'œuvre ===== | ===== Présentation de l'œuvre ===== |
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L'//Antidote de l'athéisme, ou Examen critique du Dictionnaire des athées, anciens et modernes// est publié anonymement, en 1800, par Léonard Aléa, qui en donnera en 1802 une version augmentée et cette fois signée de son nom, intitulée //La Religion triomphante des attentats de l'impiété//. Comme l'indique le titre initial, l'auteur entend riposter au //Dictionnaire des athées anciens et modernes// et défendre la foi. | L'//Antidote de l'athéisme, ou Examen critique du Dictionnaire des athées, anciens et modernes// est publié anonymement, en 1800, par [[alea|Léonard Aléa]] – qui en donnera en 1802 une version augmentée et cette fois signée de son nom, intitulée //La Religion triomphante des attentats de l'impiété//. |
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Ce dictionnaire, ouvrage défendant l'**athéisme** à un moment où cette position restait encore largement taboue, fit scandale. Il est dû à Sylvain Maréchal (1750-1803), assisté par Jérôme de Lalande (1732-1807). | Comme l'indique le titre initial, l'auteur entend riposter à la parution alors toute récente d'un //Dictionnaire des athées anciens et modernes//. Cet ouvrage, qui défendait l'**athéisme** à un moment où cette position restait encore largement taboue, est dû à Sylvain Maréchal (1750-1803), assisté par Jérôme de Lalande (1732-1807). |
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Or le premier, poète et pamphlétaire, avait déjà exposé ses thèses dans un traité en vers inspiré du //De natura rerum//, //Le Lucrèce français// (1798). Quant à Lalande, cet astronome de renom avait assez fréquenté Delille avant que ce dernier ne quitte la France pour pouvoir inclure dans l'édition de 1795 de son //Astronomie des dames// une longue suite de vers à la gloire de Newton, composés par Delille et alors encore inédits. En outre, Lalande accorda ses conseils à de nombreux poètes souhaitant traiter d'astronomie en vers, notamment Dominique Ricard, auteur d'un ouvrage sur //La Sphère//. | Or Maréchal, poète et pamphlétaire, avait déjà exposé ses thèses dans un traité en vers inspiré du //De natura rerum//, //Le Lucrèce français// (1798). Quant à Lalande, cet astronome de renom avait assez fréquenté Delille avant que ce dernier ne quitte la France pour pouvoir inclure, dans l'édition de 1795 de son //Astronomie des dames//, une suite de vers à la gloire de Newton, composés par Delille mais alors encore inédits. En outre, Lalande accorda ses conseils à de nombreux poètes souhaitant traiter d'astronomie en vers, notamment Dominique Ricard, auteur d'un ouvrage sur //La Sphère//. |
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Qu'Aléa ait ou non été au fait de ces différentes éléments unissant le //Dictionnaire des athées// à des cercles liés à la **poésie scientifique**, il trouve dans le chant 3 de //L'Homme des champs//, que la presse saluait comme l'une des meilleures mises en pratique du genre, des arguments contre Maréchal et Lalande. | Qu'Aléa ait connu ou non ces éléments, qui unissent le //Dictionnaire des athées// à des cercles liés à la **poésie scientifique**, il puise dans le chant 3 de //L'Homme des champs//, qu'une partie de la presse saluait comme l'une des meilleures mises en pratique du genre, des arguments contre Maréchal et Lalande. |
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===== Citation 1 ===== | ===== Citation 1 ===== |
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L'auteur cite le début du chant 3, en note, quand il accuse les athées de chercher à profiter de l'ignorance de leurs victimes. | Aléa cite le début du chant 3, en note, quand il accuse les athées de chercher à profiter de l'ignorance de leurs victimes. |
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===== Citation 2 ===== | ===== Citation 2 ===== |
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//L'Homme des champs// est encore cité en note, à l'appui d'un passage accusant une "philosophie destructrice et meurtrière" d'avoir nourri la violence antireligieuse de la Révolution et de continuer à corrompre la société en 1800. | //L'Homme des champs// apparaît encore en note, à l'appui d'un passage accusant une "philosophie destructrice et meurtrière" d'avoir nourri la violence antireligieuse de la Révolution et de continuer à corrompre la société en 1800. |
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